Apport protéique avant le coucher
La prise de caséine avant le coucher semble limiter la baisse de la protéosynthèse pendant la nuit, résultant ainsi en une balance synthèses/dégradations positive lors de cette période (Res et al. 2012).
Aujourd’hui, une seule étude, a confirmé l’efficacité de cette stratégie dans le cadre d’un entraînement en musculation - sur les gains de masse musculaire et de performance en force (Snijders et al. 2015).
Dans le cadre d’un entraînement de 12 semaines, réalisé le soir (entre 20h et 22h), la prise de 27,5g de caséine 30 minutes avant le coucher a permis de majorer les gains de masse musculaire et de force comparé à un apport placebo. Les auteurs de cette étude suggèrent donc, qu’à l’entraînement, la prise de caséine avant le coucher serait une stratégie efficace afin d’optimiser le gain de masse musculaire et de force.
Cependant, dans cette étude il fût comparé une supplémentation de 27,5g de caséine à un placebo (0kcal). Il en résulte un apport protéique quotidien supérieur pour le groupe supplémenté, comparé au groupe placebo. Compte tenu de ces conditions expérimentales, il est difficile de savoir si les bénéfices de l’apport en caséine sont liés à une disponibilité en acides aminés permettant de prolonger les effets spécifiques de l’exercice de musculation sur la protéosynthèse ; s’ils sont liés à une disponibilité en composés azotés pendant les premières heures de la nuit, permettant ainsi de maintenir un niveau de protéosynthèse susceptible d’entretenir l’anabolisme (ou de réduire l’état catabolique musculaire) ; ou s’ils sont liés à des apports azotés supérieurs.
Par ailleurs, l’apport de 54g de caséines le matin ou 90 minutes avant le coucher, n’a pas impacté différemment les réponses musculaires chez des hommes et des femmes régulièrement entraînés en musculation (Antonio et al. 2017). La question qui se pose quant à la supériorité de l’apport de protéines lentes (caséines) avant le coucher, comparé à un autre moment de la journée, mérite à ce jour, d’être clarifiée (pour revue, Trommelen and van Loon 2016).
Après l’exercice, les protéines à assimilation rapide et apportées sous forme liquide (whey proteine) permettent donc une augmentation rapide - mais transitoire - des synthèses protéiques. Les protéines à assimilation lente (caséines) induisent, quant à elles, une activation de la protéosynthèse décalée dans le temps. Au niveau plasmatique, ces deux apports aminés après l’arrêt complémentaires, augmentent donc la durée de la disponibilité des acides d’un exercice de musculation, favorisant ainsi la stimulation des synthèses protéiques sur l’exercice plusieurs heures après (pour revue, Phillips and Van Loon 2011).