Quelles sont les hormones cataboliques ?
Diverses hormones jouent un rôle clé dans la régulation du catabolisme, influençant ainsi la manière dont notre corps gère les ressources énergétiques.
Le glucagon
Parmi ces hormones, le glucagon est une hormone peptidique sécrétée par les cellules alpha des îlots de Langerhans du pancréas. Son action principale est d'augmenter la glycémie lorsqu'elle est trop basse. Le glucagon stimule la glycogénolyse (dégradation du glycogène en glucose) et la néoglucogenèse hépatiques. Il a donc un effet hyperglycémiant, à l'opposé de l'insuline. Le glucagon favorise également la lipolyse et la cétogenèse.
Les glucocorticoïdes
Les glucocorticoïdes, tels que le cortisol, sont également impliqués dans le processus catabolique. Libérés en réponse au stress, ils stimulent la dégradation des protéines et des graisses, permettant aux acides aminés et aux acides gras d'être utilisés comme carburant alternatif lorsqu'il y a une demande énergétique accrue.
Adrénaline
L'adrénaline est une hormone et un neurotransmetteur sécrétés par la médullosurrénale, la partie interne des glandes surrénales. Elle prépare l'organisme à faire face à un stress ou un danger immédiat (réaction "fight or flight"). L'adrénaline accélère le rythme cardiaque, dilate les bronches, augmente la glycémie et la lipolyse. Elle stimule aussi la dégradation du glycogène. L'adrénaline a donc des effets cataboliques importants.
Le rôle des cytokines
En plus des hormones classiques, les cytokines exercent un effet significatif sur le catabolisme. Ces protéines solubles modulent l'inflammation et la réponse immunitaire tout en influençant le métabolisme énergétique. Certaines cytokines pro-inflammatoires peuvent stimuler la dégradation protéique au niveau musculaire, entraînant une perte de masse maigre si leur action devient excessive en cas de maladies chroniques.
Par le biais de leurs interactions complexes avec les hormones et autres agents bioactifs, les cytokines contribuent à adapter les réponses cataboliques aux besoins physiologiques et environnementaux. Cela démontre encore une fois la nature intégrée et réciproque des processus métaboliques.